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3.6.17

Geek Contest n°3 : inversons les rôles !


Alors ! C'est (déjà ? seulement ?) le numéro 3 du Geek Contest et avant d'entrer dans le vif du sujet, j'ai un truc à dire. J'ai récemment participé au dernier TFGA en date ("la renaissance") lors duquel j'ai mentionné Bloody Roar (PSX) comme un jeu dont j'adorerais voir un remake.
J'étais persuadé que j'avais cité dans le dernier Geek Contest, mais non. De fait, le dernier Geek Contest parlait d'animaux, c'est donc dans le ton. Et j'ai oublié l'essentiel !

Si j'ai saisi l'occasion du TFGA pour parler de ce jeu que j'adore depuis des années, c'était en réalité pour vous montrer ça :


"The unrelenting call of the wild courses through my body. The tremble of these fingers cannot be stopped. The real me... The facade of a man crumbles and my true self awakens with a primal scream." 

L'une de mes intros préférées de toute l'histoire des jeux vidéo. La mise en scène est nerveuse, la vidéo présente bien le jeu, les personnages, la musique est AWESOME et ça s'appelle Defenders of the Legacy.
Voilà, ça c'est fait.

Maintenant, je rappelle vite fait, le Geek Contest est un concept de blogging participatif mensuel dont le thème est défini par Kavaliero, auteur de Piece of Geek, et dont la réponse en 5 points par chaque contributeur doit comporter systématiquement : un jeu vidéo, un film, une série, un livre, et un objet ou un personnage célèbre.
Voilà. Alors le thème 3, je l'ai trouvé incompréhensible quand je l'ai lu. "Inversons les rôles... hein ? o_O" Après, pour resituer le contexte, vous lisez les mots d'un mec qui un jour, en écoutant Queen, s'est dit "Another one bites the dust ? Mais mordre la poussière c'est dégueulasse, on en a plein les dents... ah non c'est imagé >_>" Je suis comme ça moi, des fois j'ai des fulgurances, mon cerveau pose ses RTT.

Non parce que, inversons les rôles, c'est assez simple en fait. Allez, mes réponses au Geek Contest numéro 3 !



1. Un jeu vidéo : Ratchet et Clank 2.

Ce jeu est celui que je connais le mieux dans la série, et auquel j'ai le plus joué. Ce dont je parle, je l'y ai vu, mais c'est très probablement reproduit par la suite.
Vous connaissez le concept de Ratchet et Clank, un petit gars velu aux grandes oreilles (un Lombax en fait) possède un vaisseau et combat les méchants dans la galaxie avec l'aide de son meilleur ami, un robot (à l'origine conçu pour tuer) de petite taille qu'il porte sur son dos.
Sauf qu'en vrai, il arrive plusieurs fois dans Ratchet et Clank 2 que, par exemple sur une lune en orbite d'une planète visitée dans le jeu, les ennemis possèdent des mechas et de l'équipement militaire d'une redoutable puissance, ce qui oblige le duo à booster ses capacités. Comme on ne peut pas vraiment filer des stéroïdes à Ratchet, on choisit à la place d'employer la technologie sur Clank.
Et paf ! un robot géant avec un sac à dos vivant en fourrure ^^


Je dois vous avouer que, si Clank géant est lourd et malhabile (bien plus, comparativement, que lorsqu'il a sa taille normale), il est extrêmement jouissif de démolir tout ce qui bouge et de raser les bâtiments façon King Kong (en plus ça apporte des points de compétence ^^).

Et ouais, des fois on inverse les rôles, le grand est sur le dos du petit ^^


2. Un film : Volte/Face.

Je suis pas très fan de John Woo, et je suis même pas amateur de cinéma Hong-kongais. De temps en temps, j'en vois de beaux morceaux de bravoure, comme l'excellent Infernal Affairs, recopié en Occident par Martin Scorcese sous le titre Les infiltrés (l'histoire d'un flic dans la mafia et d'un mafieux chez les flics), mais sinon, je garde des goûts ciné assez variés.


Par contre, j'adore Nicolas Cage et John Travolta, enfin la plupart du temps. J'adore aussi les films de flingues et la tension dramatique. Du coup, Volte/Face m'offre tout ça, avec en prime des références culturelles et une mise en scène oufissime : Castor et Pollux Troy (Troie), Adam et Eve, des fusillades, de la baston sur un tarmac d'aéroport et dans un hangar, un assaut dans une énorme demeure, des impasses mexicaines (c'est quand au moins 3 personnes se braquent et que tout le monde est cloué sur place par les flingues prêts à cracher la mort), des ralentis iconiques, une église, des colombes qui s'envolent.

Volte/Face est un merveilleux condensé du cinéma de John Woo.
Avec une prison digne de la SF la plus terrifiante qui soit.
Bref, c'est l'histoire de l'affrontement, toute une vie durant, d'un terroriste et d'un flic de l'antiterroriste, de leur relation de haine intime façon Joker et Batman, et on inverse les rôles. Si vous avez jamais vu ce film, hésitez pas.


3. Une série : Buffy contre les vampires.

Cette série mythique, marqueur d'une génération et pleine de thèmes universels qui ont permis la construction sociale d'une époque et de tout un public, c'est un peu une ode à l'identité.
Puisqu'il y est fortement question des aspirations, des convictions, des ados qui mûrissent et deviennent adultes, mais aussi du Bien, du Mal et des monstres qu'on éclate trois fois par semaine, l'inversion des rôles est un mécanisme narratif extrêmement présent.

L'inversion de corps et le miroir. Combo inversion.

Les Gentils qui deviennent des vampires parce que Cordélia a souhaité un monde sans Buffy, Buffy et Faith qui échangent leurs corps dans un double-épisode hilarant de la saison 5, Buffy et Faith qui se clashent pour savoir qui est le chef dans la saison 7, Angel et Spike (et aussi un peu Drusilla et Darla, et même Andrew Wells dans la saison 7) qui jouent à "qui est méchant, qui est gentil et quand est-ce qu'on alterne ?" entre les saisons 2 et 5 (voire même 7 pour les crossovers et ils continuent dans la 5 d'Angel), sans parler des péripéties autour d'Anya la démone, d'Alex, de Willow et Tara les sorcières, de Dawn et même des Potentielles à la fin, l'inversion des rôles est l'un des moyens les plus récurrents chez Joss Whedon pour construire l'identité et pour partager les émotions.

Buffy contre les vampires c'est beaucoup trop gros et trop cool, si vous connaissez pas, rattrapez votre retard. VITE.


4. Un livre : Bordemarge.

Bordemarge est le second livre d'une jeune auteure française trop cool que j'adore, Emmanuelle Nuncq. C'est une histoire de cape et d'épée et de fantasy bourrée de steampunk et de références à la culture théâtrale, et littéraire. Le livre d'une passionnée pour les passionnés.
Mais c'est surtout l'histoire du royaume de Bordemarge, dans lequel la princesse Roxane est menacée par un odieux méchant en noir (le cliché est assumé ^^), qui se réfugie dans notre monde et envoie par mégarde Violette, une bibliothécaire introvertie, à sa place. L'inversion des rôles, tout ça.


Du coup, c'est l'occasion pour le lecteur de savourer avec plaisir les maladresses de Roxane dans le monde réel, avec les voitures et la circulation, ainsi que la construction héroïque de Violette comme guide des faibles et des opprimés à l'aide des clichés de la littérature, les gentils en blanc, les méchants en noir et les enfants qu'il ne faut surtout pas blesser ^^
Franchement, ce livre est superbe à de nombreux égards, n'hésitez pas à le découvrir si vous le pouvez !


5. Un objet : le miroir.

Bawi. C'est évident. Le miroir.
Comme l'a dit un jour un grand sage, Linksthesun, le miroir, c'est l'endroit où tout est semblable, mais inversé. Le miroir est la matérialisation même de l'identité, de l'image et de l'inversion. Pas étonnant qu'il ait si souvent servi, dans la culture, à nourrir les inversions narratives : dans la fantasy, les miroirs et la surface de l'eau permettent de voir au loin. Dans la série Charmed, le miroir de l'école de magie mène à un monde inversé où les démons sont bons et les sorcières mauvaises. Chez Lewis Caroll, le miroir est le passage vers "l'autre côté".

Le film est à chier, l'actrice pue, mais le concept est bien illustré.

Et combien de films et de séries dans lesquels le reflet prend la place de son modèle ? Vous connaissez tous la série Heroes de Tim Kring ? Vous vous rappelez de Nikki Sanders et sa jumelle méchante Jessica ? Bah voilà.
Dans un miroir, on est soi, mais à l'envers. J'aime la puissance du symbole.


Et voilà, on a fini l'inversion, tout le monde reprend son rôle ! Vous l'avez vu, c'est un mécanisme extrêmement courant dans la culture, puisque très utile et adaptatif en fonction des moyens employés et de ce qu'on veut lui faire dire. L'inversion des rôles touche à l'identité, et c'est LA BASE.

Merci de m'avoir lu, j'ai hâte de voir les participations à ce Geek Contest, et aussi le prochain !

2 commentaires:

  1. Bien vu le miroir ! Je n'y avais pas pensé. Par contre Volte Face, oui, un film que j'adore. Buffy, boffy. Et le reste est à tester.

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  2. haaa buffy * - *. Je kiffais tellement cette série. Le livre BordeMarge à l'air vraiment sympa (add to wishlist hahaha). Le miroir est très bien trouvé aussi, c'est exactement le thème hahaha.

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