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7.5.18

Geek Contest n°14 : AAAAAAAAAAAaaaaaaaaaaahhhh O_O


On se retrouve une nouvelle fois, comme tous les mois, avec le concept participatif de Kavaliero-le-psycho (c'est que la troisième fois et cette idée de surnoms en O part déjà en couille) pour échanger des idées sur la culture.
Les habitué-e-s de la formule sont pas dépaysés, pour les autres je rappelle, un film, une série, un jeu vidéo, un livre et une célébrité ou un objet liés à un thème donné, proposé mensuellement par le créateur.

En l'occurrence, on utilise toujours les thèmes proposés il y a quelques temps par les Geek-Contesters (c'est génial parce qu'en anglais ce genre de mot est pas genré), même si c'est toujours pas les miens (la SF et la technologie) qui sont retenus. Patience, sûrement ^^
Aujourd'hui on va parler d'HORREUR.
Quand on me connaît bien on sait parfaitement que c'est pas mon domaine de prédilection et que je suis une petite flippette. Quand on me lit depuis un bail on a peut-être déjà lu une ou plusieurs fois le récit de ma rencontre avec le jeu vidéo d'horreur : j'avais acheté Metal Gear Solid avec lequel était fournie une démo de Silent Hill. Je l'ai essayée, j'ai suivi une gamine dans un quartier résidentiel noyé dans le brouillard, je me suis engagé dans une allée derrière un portail, ai tourné au coin d'un bâtiment, tourné à un autre angle, vu une énorme mare de sang sur le mur... ok, plus jamais.
L'autre niveau, une école obscure en pleine nuit avec deux zombies dans la cour intérieure, encore moins.
J'vous jure, une flippette. Allez, allons parler d'un domaine que j'maîtrise pas XD



Jeu vidéo : Dead Space ("dans l'espace, personne ne vous entendra chouiner").

Des années après l'anecdote de Silent Hill (l'allée brumeuse, le sang, tout ça...), j'me suis dit que j'allais jeter un œil à la nouvelle horreur pour voir si elle avait changé et comment. Parce que, si j'aime pas l'horreur, j'adore les FPS.
Donc j'ai profité d'une offre de jeu gratuit sur Origin (l'autre Steam, celui avec les Sims) pour récupérer Dead Space, qui était présenté comme un huis-clos oppressant dans un vaisseau spatial. Je dois admettre que le début est génial, la mise en scène est terrifiante, parce que les développeurs ont bien retenu la règle "suggérer est plus effrayant que montrer". Des grognements, des mouvements furtifs dans les conduits d'aération, des ombres impossibles à identifier... autant vous dire qu'au bout d'une heure ou deux quand j'ai affronté mes premiers zombies j'étais à ça d'me pisser dessus.

Nan. Des années après, le jeu vidéo d'horreur je peux toujours pas. Trop immersif, je suis à fond dans mon trouillomètre ^^ Mais le jeu a l'air génial cela dit !


 
Film : Zombieland.

J'ai autant de mal avec les films d'horreur qu'avec les jeux vidéo. J'me suis fait chier devant Shaun of the Dead et Scream (quand je l'ai revu adulte), j'ai trouvé Souviens-toi l'été dernier (revu récemment) très intéressant pour son côté "Amérique profonde du sud" mais pas pour son côté épouvante (de toute façon je mets pas sur le même plan les slashers grand-public mous des années 90 et les slashers originaux à la Halloween) et j'ai jamais vu l'intégralité de The Descent.
Ah, et Doom le film c'est une merde.

Par contre si y'a bien un film d'horreur que j'adore, c'est Zombieland. Je l'ai déjà dit plein de fois, notamment en l'articlant, c'est pas vraiment un film d'horreur, c'est plus un road-movie sur 4 personnages, l'apocalypse aurait pu être causée par une catastrophe climatique ou économique, l'épuisement des ressources, une pandémie...


Mais c'est surtout l'histoire d'un mec qui doit surmonter ses angoisses (et son traumatisme d'avoir vu sa jolie voisine essayer de le bouffer) et pour ça il faut des zombies. Ce que j'ai adoré particulièrement dans Zombieland, c'est son humour. Des films pour décrédibiliser les morts-vivants y'en a eu plein (ParaNorman en est un super que vous pouvez montrer à vos enfants !), mais là y'a un ton cynique et détaché, avec les fameuses Règles de survie, qui rend le truc irrésistible. En plus, comme dans tout film d'horreur, on voit des tripes et du sang, mais le film n'en fait jamais trop, c'est très appréciable pour les lopettes dans mon genre ♥


Série : Shiki.

J'ai une amie thaïlandaise qui est très fan de comics et d'animés (la proximité géographique ça aide !) et qui partage souvent plein de trucs à ce sujet sur son FB. Y'a quelques années j'ai donc entendu grâce à elle une musique d'animé que je trouve angoissante au possible, mais en même temps pleine de style et d'élégance. Je saurais pas l'expliquer, mais j'adore.
Perso je suis pas très mangas et animés, j'ai énormément de retard à rattraper en la matière (Cowboy Bebop, Evangelion, les GundamGhost in the Shell...), mais j'ai bien l'intention de m'y mettre à l'occasion, entre deux séries occidentales. J'ai notamment prévu de voir Attack on Titan, One-Punch Man (en VF avec Orelsan pour Seitama ce serait top) ou encore Tokyo Ghoul (on est d'accord que je vais baliser).

Non mais vraiment : elle est magnifique. Malaisante, mais magnifique. Écoutez-la ♥

Mais du coup, y'a aussi Shiki, adapté d'un roman avec une histoire de morts en série dans un village isolé.
Clairement, je vais souiller mes dessous. Mais bon, la musique est trop classe et je suis sûr que je vais adorer XD



Livre : La compagnie noire, Les Livres du Nord.

Je lis pas d'horreur à proprement parler pour des raisons évidentes (une imagination fertile pour une flippette, c'est pas recommandé), mais j'adore la dark-fantasy qui, comme je l'avais dit là, reprend en partie la charte graphique de l'horreur, si l'on peut dire (ça reste de la littérature uniquement textuelle).
La Compagnie Noire est, outre une de mes séries préférées, la première que j'ai approchée en la matière.
Basiquement c'est l'histoire d'une compagnie de mercenaires sans foi ni loi qui se fait recruter malgré elle par un seigneur maléfique au service d'une impératrice qui fait figure de Mal Absolu. L'ironie c'est qu'elle et ses dix sous-fifres surhumains sont sortis de la tombe en laissant derrière eux leur chef, et que LUI est clairement la représentation du Mal sans limite.


Les livres s'attachent donc à nous raconter les péripéties de ces soldats amoraux et ignorants, parfois cruels, mais très compétents, dans un empire décadent et en pleine guerre civile. Avec les joies habituelles des conflits médiévaux : la maladie, la mort, le pillage, le meurtre, le viol, tout ça tout ça... cela dit le bon côté c'est que l'auteur, Glen Cook, prend soin de ne pas développer un sens pervers et morbide du détail, il évoque l'horreur sans la dépeindre intégralement, ce qui laisse le texte accessible à tous les publics ♥


Personnage célèbre : Guillermo Del Toro.

À l'instar d'un autre geek au ciné très célèbre, un certain Peter Jackson, l'artiste espagnol dont il est question ici est un de ceux qui extériorisent leur imaginaire et parfois leurs angoisses via leur œuvre et leur travail (on se souvient tous d'Arachné, l'énorme araignée du Retour du Roi conçue par cet arachnophobe de Peter Jackson pour matérialiser sa phobie).
Dans le cas de Guillermo, ça se voit essentiellement dans son travail des premières heures, avant que la poésie ne prenne le pas sur l'horreur. Par exemple dans Hellboy et Hellboy II, ok ce sont pas des créations originales mais elles instillent ce qu'il faut de lugubre et d'angoissant, surtout le premier, pour démontrer que tout autre cinéaste s'y serait forcément pris autrement. Et puis osez dire que vous ne voyez aucune ressemblance entre Abe Sapien et la créature de La Forme de l'Eau.

Un autre trait de génie de Guillermo Del Toro c'est de se réapproprier les créatures du bestiaire classique. Tous ceux qui voient régulièrement ses films se souviennent de ce qu'il a fait des Elfes dans les Hellboy...

L'un des films les plus emblématiques de ce caractère dans le cinéma Del Toro, c'est probablement Le Labyrinthe de Pan (El Laberinto del Fauno en VO).
C'est l'histoire, durant la Posguerra, la période suivant immédiatement la guerre civile espagnole, qui correspond pour nous à la Seconde Guerre Mondiale, de l'épouse d'un capitaine de l'armée espagnole qui rejoint son trou du cul de mari avec sa fille. Non parce qu'on s'en rend compte très vite grâce au talent de l'acteur Sergi Lopez, le capitaine Vidal est un enfoiré de première qui pratique la torture, le harcèlement moral et physique, la menace et le meurtre de sang froid, souvent sans aucune raison. Dès les premières minutes un type se fait écraser la tête avec une bouteille, paf.

...ou des Faunes dans Le Labyrinthe de Pan. Ah ouais clairement on est pas dans Narnia ^^

Et c'est ça que j'adore chez Del Toro. Il montre que l'horreur n'est pas uniquement l'apanage du surnaturel et que parfois l'être humain est aussi sombre et violent que les pires monstres de notre imaginaire. Clairement, il FAUT regarder le Labyrinthe de Pan parce qu'en plus de dépeindre en partie l'histoire des Espagnols juste après leur guerre civile, il est centré sur la petite Ofelia et il est très beau, même si l'art poétique est souvent noir ^^


Hum. Voilà voilà. Ah non mais c'est pas ma faute, en partant sur le terrain de l'horreur on avait l'assurance de voir des trucs pas très très sexy, c'est votre faute aussi, fallait pas venir ^^
Allez, tâchez d'oublier ça et bonne journée à tout le monde ! Culturez-vous ! ♥

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