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25.7.15

Le jeu le plus féériquement beau jamais développé


Trine 2.

Développé par : Frozenbyte.
Genre : plate-formes, réflexion.
Date de sortie : 2011.
Support : PC/Mac, Playstation 3 et 4, WiiU et X Box 360.

Dans un royaume magique autrefois prospère, le chaos, la nature et les gobelins ont soudainement tout envahi. Le Trine, un puissant artefact du Bien, fait appel à trois héros qui ont déjà lutté contre le Mal : Amadeus, Pontius et Zoya. Tous trois rencontrent rapidement Rosabel, princesse qui peine à lutter contre la menace.


Trine 2 est un jeu que j'ai sûrement découvert complètement par hasard, puisque je ne me rappelle même pas comment. Au pif je dirais le catalogue Steam, qui met souvent en valeur de très bons jeux, notamment indépendants. De fait, ce jeu est développé par Frozenbyte, un studio indépendant localisé en Finlande. Rien que ça.
Bon, du coup, c'est un petit jeu sans prétention qui fait suite à un premier volet auquel j'ai pas joué mais dont on m'a dit du bien, ce que je crois tout à fait après avoir achevé celui-ci ainsi que son DLC, Goblin Menace.

Ca c'est l'écran du menu principal. OUAIS ! On peut jouer dessus et il est MAGNIFIQUE.

Concrètement, je nageais donc dans des eaux totalement inconnues au moment où j'ai débuté ce jeu, la curiosité et surtout l'émerveillement étaient à leur paroxysme. J'insiste sur le mot émerveillement parce que pour bien parler de Trine 2 il faudrait que je fasse une capture d'écran de chaque niveau. Au moins.
Dans le dossier Steam de captures d'écran associées à ce jeu, y'a 18 images. A titre d'indication, le jeu seul compte 19 niveaux, et peut-être 7 ou 8 de plus avec le DLC. Voilà voilà.

Blague à part, ce jeu est donc clairement centré sur les trois personnages principaux, un chevalier bon vivant qui aime bien boire et bien manger – c'est amusant et original, un type dont la cuirasse adopte la forme de sa panse rebondie – un magicien un peu craintif marié à une mégère acariâtre qui rêve donc de partir à l'aventure pour fuir celle-ci, et une vol... pardon, une femme d'affaires rusée mais hautement sceptique.


En effet, doté d'un doublage français absolument impeccable, Trine 2 est narré par des tableaux figurant un grimoire entre les niveaux, renforçant le côté conte de fées de l'ensemble, lesquelles narrations sont ponctuées de répliques des personnages, la première intervention de Zoya consistant à corriger le narrateur qui s'apprêtait à la qualifier de « voleuse » pour se revendiquer comme femme d'affaires ^^ De manière générale, le jeu est assez drôle, encore plus dans le DLC, ce qui ne nuit absolument pas à l'ambiance suggérée par la narration et les graphismes.
Le narrateur, en outre, est présent au sein même des niveaux, outre les remarques des personnages joués, lorsqu'il s'agit de donner de petites indications quand le joueur est bloqué, du type « les héros remarquèrent ceci ou cela » ou bien « il y avait ceci qui était placé de telle manière », de façon à ce qu'on sache où l'attention doit être focalisée.


Non parce que Trine 2 est un jeu de plate-formes, certes, mais il offre également un bon challenge en terme de réflexion et de puzzle-game, fournissant des obstacles réguliers que les personnages surmontent, Amadeus en invoquant des boîtes et des planches en cuivre forgé qui leur donne un aspect résolument élégant et steampunk, Pontius avec son marteau projeté pour briser certaines parois de pierre ou de bois, et Zoya avec son grappin et son agilité naturelle. Même si, la plupart du temps, on se retrouve un peu à empiler plein d'objets à l'arrache pour sautiller par-dessus en se disant que, bon, ça passe !
Ça me rappelle Crayon Physics Deluxe dans lequel les mécanismes que je dessinais étaient invariablement constitués d'une paires de poulies et d'un treuil XD


Bref du coup les environnements sont tout de même assez variés pour constituer des défis réguliers, qui ne lassent pas le joueur, d'autant que l'univers permet à la fois de grimper dans les cimes, parfois littéralement (dans le DLC Goblin Menace, y'a pratiquement une cité céleste) et de descendre dans les bas-fonds (de cavernes, de volcans, du système digestif d'un ver des sables géant, et à quelques reprises le temps de piquer une tête sous l'eau), l'objectif étant à la fois de progresser et de récolter les précieuses fioles grâce auxquelles le joueur peut augmenter le niveau des personnages et leur faire acquérir des compétences très précieuses dans la progression – invoquer davantage de boîtes, tirer des flèches glaçantes, enflammées ou explosives avec Zoya ou améliorer les techniques de combat ou de bouclier de Pontius.


Parce que bon, faut pas se leurrer, l'environnement lui-même n'est pas le seul opposant aux héros, des troupes de gobelins font régulièrement leur apparition, accompagnés parfois de grosses limaces bien hargneuses et remplacés à l'occasion par un troll musculeux (genre il te touche, t'es mort, et vive l'esquive ! XD) et plus tard, dans le DLC, par des momies, des vers des sables et un scorpion géant, quand il ne s'agit pas d'un dragon ou de ce que l'artillerie industrielle gobeline fait de plus caparaçonné et féroce...
Les trois personnages pouvant être gérés un par un en solo, avec des touches pour en changer instantanément, ou à plusieurs si vous êtes adeptes du multijoueur, il s'agira de trouver la meilleure combinaison ou d'être réactif pour pouvoir surmonter à la fois les pièges, les obstacles et les ennemis qui pullulent ^^


Je l'ai dit plus tôt, j'ai même commencé par ça, ce qui frappe essentiellement dans Trine 2, ce sont les gobelins... non je déconne ^^ C'est la débauche visuelle dont il fait l'objet. En gardant à l'esprit que c'est un jeu en deux dimensions et donc que les personnages se déplacent le long d'une étroite ligne au second plan, tout le reste étant purement accessoire et uniquement esthétique, on est vite obligé de constater avec plaisir que les développeurs ne prennent pas le joueur pour un navet. J'ai rarement vu autant d'efforts consacrés, dans un jeu vidéo, à une partie du contenu qui n'ait qu'une valeur cosmétique. Pourtant le fait est là, l'arrière-plan est d'une beauté époustouflante et même le premier plan est plein de détails, de plantes, de petits objets qu'on se surprend souvent à vouloir utiliser avant de se rendre compte que c'est seulement du décor x)
L'ensemble dégage très clairement une impression de féerie, le mot n'a jamais été aussi adapté, qui correspond tout à fait à l'idée de royaume magique qui est présentée d'emblée par le narrateur.

La variété visuelle aidant, depuis la forêt jusqu'aux cavernes et au désert, avec des intérieurs typés maison de sorcière, bibliothèque ou encore taverne au tout début du DLC, la bande-son est au même niveau de qualité, avec des thèmes mélodieux et enchanteurs, typiques de la fantasy médiévale-féérique, loin des préoccupations martiales d'un Skyrim ou de l'épopée dramatique d'un Dragon Age. Ici on est là pour en prendre plein la vue et les oreilles et les finlandais de Frozenbyte ne perdent aucune occasion de nous le montrer. Aucune musique particulière ne domine les autres, il n'y a pas je crois de thème principal, parce que c'est l'ambiance générale qui est tissée, et avec un talent indéniable. Magnifique !


En bref : le plus beau jeu auquel il m'ait été donné de jouer depuis Skyrim et, avant ça, depuis Dark Chronicle. C'est dire le niveau d'appréciation et d'affect qui me lie à Trine 2. D'une durée plus que raisonnable pour un jeu indépendant et scénarisé, il se prend très facilement en main et a un gros potentiel de rejouabilité en multijoueur. Son esthétique audio-visuelle est totalement irréprochable et fidèle au parti pris médiévale-féérique adopté par le studio avec succès : maintenant que j'ai furieusement envie de jouer au premier et hâte de voir le troisième à venir, je ne saurai que trop vous recommander ce jeu ♥

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