En matières de jeux vidéo comme dans les autres domaines culturels, j'ai toujours été intéressé par les récits avant le reste, et comme je le dis souvent, j'excuse plus facilement un gameplay pas innovant qu'une histoire ennuyeuse (et des fois j'me tape les deux, comme dans Far Cry 4, quel enfer ce jeu).
Parmi mes préférences vidéoludiques on trouve donc souvent des jeux qui, même dans des genres fondés sur leur gameplay – comme les jeux de plateformes, que j'adore, mais on en reparlera à l'occasion – offrent soit une bonne narration, soit la possibilité d'en écrire une (typiquement, les jeux de stratégie type Civ où on est dans l'uchronie constante, et les jeux de gestion/city-builders où tu développes ton petit univers comme tu veux).
Et donc forcément, en tête de mes préférences, y'a les RPG et les jeux d'action-aventure.
Parmi mes préférences vidéoludiques on trouve donc souvent des jeux qui, même dans des genres fondés sur leur gameplay – comme les jeux de plateformes, que j'adore, mais on en reparlera à l'occasion – offrent soit une bonne narration, soit la possibilité d'en écrire une (typiquement, les jeux de stratégie type Civ où on est dans l'uchronie constante, et les jeux de gestion/city-builders où tu développes ton petit univers comme tu veux).
Et donc forcément, en tête de mes préférences, y'a les RPG et les jeux d'action-aventure.
Autant dire que quand, il y a des années de ça, une amie a proposé alors que je passais chez elle de me montrer League of Legends – qui était déjà un phénomène et dont j'avais entendu parler – et que son copain de l'époque, un pote à nous, a simplifié l'explication de sa chérie en disant "c'est comme un RPG que tu recommences à chaque match", j'ai été captivé assez rapidement (il est devenu vidéaste au fait, on est plus en contact depuis des années mais il est prof d'histoire et vulgarisateur en histoire de la chaîne L'histoire trouve toujours un chemin, vu que Jurassic Park est son film préféré (j'ai pas dit qu'il avait des goûts originaux hein)).
Bon après, "un RPG qu'on recommence à chaque match" c'est un raccourci un peu hâtif pour LoL, mais c'est pas faux non plus.
Si vous ne connaissez pas League of Legends (grand bien vous fasse X_X), c'est un MOBA, pour Multiplayer Online Battle Arena, soit un jeu où d'affrontement en arènes fermées.
La principale arène de LoL s'appelle la Faille de l'Invocateur et oppose deux équipes de 5 personnages sur 3 voies (haut, milieu et bas) jalonnées par de puissantes tours de garde et traversant une grande forêt et une rivière, l'objectif est d'atteindre et de détruire la base ennemie en guidant des armées de sbires le long des voies tout en affrontant les Champions adverses (il y a aussi l'Abîme Hurlant pour le mode ARAM, All Random All Mid, c'est-à-dire que les personnages sont définis aléatoirement avant le match et qu'il n'y a que la midlane, c'est-à-dire une ligne droite vers la base ennemie).Mais bon dans l'idée LoL c'est bien un mélange de bagarre acharnée, de stratégie (ce que la plupart des joueurs ignorent volontairement parce que ce sont d'immenses baltringues, alors que j'ai déjà fait remporter des parties à mes équipes par ce moyen) et de RPG, vu que chaque personnage jouable appartient à une des 6 classes (ou s'en rapproche), possède des compétences utilisables en jeu et doit acheter des équipements que l'on fait varier en fonction de la situation, des adversaires, du style que l'on préfère ou de la meta du moment si on décide de jouer sans son cerveau (je vous jure les joueurs qui achètent systématiquement les mêmes items sans réfléchir parce que "en ce moment c'est ça qui marche" (oui parce que les objets et les règles sont sans cesse ajustés par les devs), ça me soûlait).
On est dans la Faille de l'Invocateur, du point de vue de l'équipe bleue, le personnage joué est le Yordle Teemo, un tireur magique (ses compétences reposent sur sa puissance magique plus que sur sa force physique), on voit ses compétences en bas de l'écran, il en a activé qu'une parce qu'il est niveau 1, son R (la pose de champignon empoisonné) est sa compétence ultime, dans son équipe on trouve aussi le samouraï Yasuo, l'assassin Katarina, le spectre Kha'Zix, et un Lee Sin assez éclaté pour se faire fumer dans les cinq premières minutes par la Qiyana adverse.
D'ailleurs l'équipe rouge a aussi collé Miss Fortune en top lane alors que la ligne du haut est traditionnellement réservée aux tanks et aux combattants et que les tireurs vont généralement en bas (c'est là que se trouve Teemo) et qu'une tireuse face à Yasuo c'est du suicide, mais passons.
Entre les objets de base, les objets avancés qui sont constitués de plusieurs objets de base, les balises pour surveiller le terrain, les bottes, les potions, et les différentes catégories d'objets (y'a des sélections d'objets par classe, par exemple là ce sont les objets pour mages comme le montre le livre illuminé en haut de la partie gauche), ça peut vite être le fouillis, mais on peut pré-lister ses objets préférés avant les parties et retrouver les sélections personnalisées dans l'onglet Item Sets tout en haut, ça évite de chercher ou de taper le nom de l'objet qu'on veut acheter.
Bon ça c'est pour le gameplay, et c'est précisément la raison pour laquelle, malgré mon intérêt pour le jeu, je l'ai désinstallé après quelques années, puis réinstallé au bout de quelques mois, désinstallé à nouveau après quelques semaines, réinstallé quelques années plus tard (incité par une joueuse un peu connue sur les réseaux avec qui au final j'ai fait aucune partie) et à nouveau désinstallé, définitivement cette fois (j'ai revu mes priorités, j'y retournerai pas).
Parce que, au fond, League of Legends c'est aussi un jeu connu pour la réputation de toxicité infâme et détestable de sa commu – réputation parfaitement fondée d'ailleurs – qui découle spécifiquement de son gameplay. Pour le dire rapidement, la raison pour laquelle j'ai toujours été frustré pendant mes années de LoL, c'était parce que ce jeu représentait des heures de souffrance et d'échecs, avec à l'occasion une bonne partie ou deux dans laquelle on peut trouver du plaisir, et potentiellement une victoire.
Cette ambiance néfaste et anxiogène étant, en outre, engendrée par la compétitivité extrême des joueurs, qui ne se parlent pas, ne se coordonnent souvent pas, ne réfléchissent pas à une stratégie planifiée, mais se contentent d'essayer d'éliminer les champions d'en face, d'être les meilleurs à faire du kill (les classes Tank et surtout Support sont très sous-estimées et méprisées parce que prendre soin des autres c'est un truc de gonzesses, et encore les gonzesses elles jouent pas à LoL elles retournent sur Animal Crossing et Candy Crush, je schématise la pensée dominante) au point de juger les performances des autres joueurs sur le KDA (le rapport kill-death-assists, soit le nombre d'éliminations, de morts subies et d'assistances dans une élimination) sans jamais considérer le fait que pour certaines classes – et en premier lieu les Tanks et les Supports – on se fiche de faire du kill, l'important ce sont les assistances, on aide les coéquipiers à tuer sans le faire soi-même.
Il y a toujours beaucoup de statistiques disponibles en jeu, avant même la fin de la partie. Par exemple ici le personnage joué est Tristana, c'est une Yordle et une tireuse, son build (ses objets) est d'un manque d'originalité absolument affligeant mais ça marche, elle a un KDA de 16/1/4, ce qui est excellent, là où le reste de son équipe a des scores beaucoup plus médiocres.
En face, l'équipe bleue n'excelle en rien, et on peut même dire que le Twitsted Fate, le mage aux allures de cowboy, se fait laminer avec un 0/8/3.
Bon après ces deux équipes sont à chier : y'a aucun support, un seul tank (au lieu de deux, un par équipe), on est clairement sur une bande de baltringues qui ne pensent qu'à faire du kill au lieu de considérer la qualité de jeu et donc la nécessité d'avoir des personnages de soutien plutôt que des tueurs. Comme je l'ai souvent dit en jeu, si tout le monde essaie de faire du kill, y'aura forcément des joueurs lésés, parce que les champions ennemis ne sont que 5.
Ce genre de données, c'est précisément ce qui concourt à la toxicité des joueurs, qui se jugent entre eux sur des chiffres bruts plutôt que sur des styles de jeu.
C'est à se demander comment, avec un individualisme aussi forcené, la victoire est possible dans ce jeu. En fait souvent elle ne découle pas d'une meilleure maîtrise du jeu ou d'une pensée stratégique (par exemple en ARAM, vu qu'il n'y a qu'une ligne, le concept de défense agressive pour éliminer les champions suivie d'une contre-attaque rapide le temps qu'ils reviennent, ça les dépasse, ces abrutis) par ceux qui gagnent, mais juste d'un concours de circonstances ou des affrontements individuels (un personnage plus faible ou plus fort à l'issue de plusieurs duels perdus ou remportés pouvant très vite tirer son équipe vers le bas ou le haut).
Mais vous avez vu le titre, malgré le fait que LoL c'est un enfer constant détestable et haineux dans lequel je continue à souhaiter n'avoir jamais posé un clic, j'ai du mal à m'en détacher, pour une raison simple : son lore.
Le fait est que le lore, l'univers du jeu, est absolument passionnant. À la fois soumis aux exigences du gameplay et utilisant celles-ci pour créer absolument tout ce qui est imaginable afin de les justifier narrativement, ce background est, je trouve, une merveille d'écriture composite, qui par ailleurs est soutenue par de nombreux contenus audiovisuels (on va y revenir).
À la base, je l'ai dit, LoL repose sur ses Champions, les personnages jouables, sans ça il n'est rien, et c'est pareil pour Overwatch, Valorant et toutes les mêmes merdes toxiques qui pullulent dans le genre du MOBA.
Or, le profil des champions repose à la fois sur le background narratif, mais aussi et surtout sur leur rôle en jeu, et ça se voit. Ça se voit même d'autant plus pour une toute petite partie des personnages qui a été jetée en pleine lumière il y a quelques années : ceux qui sont présents dans la série animée Arcane, se déroulant à Piltover.
Alors, League of Legends ça se déroule principalement dans un monde appelé Runeterra, sur un continent qui s'appelle Valoran, où la magie et la technologie bénéficient du même statut particulier : elles sont le fait d'une minorité, la plupart des gens qui se battent le fond à l'arme blanche ou à l'arme à feu mécanique. Cela dit, il demeure des endroits exceptionnels où la magie domine, comme les pays d'Ionia (qui fait très Asie orientale), de Targon (où l'on vénère les astres et la magie cosmique) ou de Bandle City (le pays des Yordles, ces petits êtres féériques), et d'autres où la technologie est très présente : les villes de Zaun et Piltover.
Pour ne prendre que ces exemples, dans la série Arcane on rencontre notamment Vi, Caitlyn, Heimerdinger et Ekko, qui dans le jeu (je parle bien du jeu là) ont chacun·e un profil particulier :
- Vi a grandi dans les bas-fonds de Zaun, une ville extrêmement violente et polluée, où elle a appris à jouer des poings, avant de se hisser à Piltover où elle a reçu des gantelets Hextech (la technologie locale). Frapper fort et faire beaucoup de dégâts sans subtilité, en jeu ça fait d'elle une Combattante.
- Caitlyn, elle, est une tireuse d'élite, entraînée depuis son enfance. Y'a aucune subtilité sur le gameplay autour de ce personnage, y'a dans LoL une classe Tireur, Cait est parfaite pour les nouveaux joueurs parce que, comme beaucoup de tireurs (Ashe, Miss Fortune, Quinn, Xayah, et même Jinx), elle est d'une grande simplicité à jouer.
- Heimerdinger, que j'adore aussi, est un important scientifique Yordle qui vit à Piltover (il n'est d'ailleurs pas le seul Yordle à le faire ou à y être passé, y'a au moins 3 Yordles qui se battent avec des machines) et connaît également la magie. En jeu, c'est sans grande surprise qu'il est rangé dans la catégorie Mage, même si ses compétences reposent sur la technologie (des tourelles armées, des missiles et des grenades électriques) plutôt que sur la magie brute (qui est le domaine de Morgana, Veigar, Xerath ou Vel'koz, qui ne sont pas non plus des humains).
- Ekko, lui aussi originaire de Zaun, est un gamin qui également appris à survivre à la dure, sauf que contrairement à Vi, il est moins robuste physiquement. Son truc, c'est la vitesse et l'agilité, en particulier quand on sait qu'il dispose d'artefacts qui, en jeu, lui permettent de contrôler le temps pour être plus rapide ou revenir en arrière. De fait, un personnage vif qui frappe soudainement et disparaît, dans LoL ça s'appelle un Assassin.
Bref, ce que je trouve fascinant et impressionnant de la part de Riot Games, le studio de jeu vidéo qui a créé LoL, c'est cette adéquation entre le récit et le gameplay, cette capacité à mêler les deux pour que l'un se nourrisse de l'autre. Si tu cherches une raison narrative à certaines capacités des Champions en jeu, tu vas les trouver, et si tu te demandes comment se traduit le background et le passif d'un personnage une fois arrivé dans les arènes, la réponse est accessible.
Les personnages de voleurs et de ninjas sont souvent de la classe Assassin, les spectres et les zombies sont des Assassins et des Combattants, les esprits et les créatures mystiques sont des Mages, à Noxus y'a très peu de tireurs parce que c'est une cité où on cultive la force, à Demacia y'a beaucoup de Tanks et de Combattants parce que la chevalerie et à Freljord pareil parce que les rudes guerriers nordiques et les bêtes sauvages...
C'est un cercle vertueux de narration et de gameplay, ça me fume que ce soit soumis à une communauté aussi toxique et détestable.
Je rappelle rapidement que le récit ce sont les histoires racontées, et la narration c'est tout ce qui constitue un univers, ses règles, son fonctionnement, mais qui ne passe pas par le récit. Par exemple dans un jeu vidéo en monde ouvert, le récit ce sont toutes les quêtes qu'on va te faire réaliser, et la narration ce sont tous les PNJ qui vivent leur vie dans leur coin sans que tu n'aies à intervenir, la présence de ruines ou de bâtiments particuliers, des éléments d'histoire ou d'économie qui rendent l'univers fictif crédible.
Et justement, sorti du jeu, League of Legends c'est absolument merveilleux à regarder de loin. Je l'ai dit, la narration du jeu est soutenue par pas mal de contenus audiovisuels, et ils ont tous, sans exception, le même mérite de réussir à mettre en valeur les systèmes du jeu, sans même les engager.
Non parce que faut pas croire qu'avec Arcane, le studio français Fortiche en était à son coup d'essai et à sa première approche de l'univers de LoL.
League of Legends possède une chaîne YT sur laquelle sortent plein de contenus directement liés aux jeux, comme des aperçus de nouveaux champions ou les événements d'e-sport, mais aussi des contenus purement illustratifs destinés à valoriser la créativité des scénaristes (ces génies). Ces vidéos sont réalisées par des studios d'animation émergents, comme Fortiche, et elles mettent en valeur un petit nombre de champions à chaque fois (il existe 169 champions différents au mois de novembre 2024), et elles engagent dans la mise en scène les compétences des champions tellement c'est facile, ce gameplay se prête merveilleusement bien à des scènes nerveuses.
Alors évidemment, ces vidéos c'est du matériau promotionnel, ce sont des pubs déguisées pour le jeu, et ça ne s'est pas ressenti de manière plus forte que quand le monde a collectivement pété un câble en mode "comment ça on peut faire de la Kpop avec des persos de jeu vidéo ?", moi ça me faisait marrer parce que changer 4 Championnes en idols, c'était vraiment loin de ce qui pouvait être fait par Riot dans LoL.
J'ai parlé de la dimension composite du jeu et outre que LoL se déroule sur un continent dominé par 11 pays, royaumes ou cités-états, si j'en ai pas oublié, et qui ont tous leur propre culture, parmi les Champions on trouve des humains, des animaux, des monstres, des créatures d'inspirations mythologiques diverses, des fantômes et des zombies, des robots, des lutins féériques, des esprits magiques, des chevaliers, des ninjas, des samouraïs, des assassins, des pirates, des Nordiques...
Et en plus de cette diversité, LoL sort de temps en temps des variations, des "réalités parallèles" de son univers principal, dans lesquels les personnages ont une existence totalement différente, ce qui évidemment est un prétexte pour vendre des skins (des apparences alternatives de persos en jeu) et relancer les microtransactions, mais de fait, contribue à enrichir le lore, en particulier quand ces récits parallèles sont abondamment écrits.
Parmi les principaux, celui des Sentinelles, qui voit certains Champions devenir des hérauts de la lumière contre un roi des ténèbres issues des Îles Obscures ou celui des Star Guardians, où toute une partie du cast devient un ensemble de magical girls (et plus tard magical boys) avec des pouvoirs cosmiques (parmi mes persos préférés, certains de mes skins préférés sont les SG comme Jinx, Lulu, Poppy ou Kai'Sa).
Et évidemment : quand un de ces gros projets événementiels sort, il a le droit à des vidéos promotionnelles.
Et le plus cool, c'est que ces vidéos sont accessibles au grand public sans exiger de prérequis, de connaissance du lore et du jeu. Tu peux très bien les regarder et apprécier la qualité de l'animation, de la mise en scène, des combats, de l'histoire qui t'est racontée ou que tu peux deviner à propos de tel ou tel perso. J'ADORE ces vidéos, elles me rappellent que LoL ne se résume pas à des combats en arène (c'est d'ailleurs aussi pour ça que j'ai acheté, quand je l'ai trouvé en bazar d'occasion, un comic book LoL centré sur le territoire nordique et sauvage de Freljord).
Dans la vidéo Awaken par exemple, on a deux champions de Noxus (Draven et Sion) qui affrontent respectivement une championne isolée (Riven) et tout un groupe de héros sur un champ de bataille entre Noxus et Ionia (d'abord Irelia seule, puis Karma, Akali, Kennen et Yasuo). Parallèlement, l'enquêtrice de Piltover Camille est sur la traque du tueur en série Jhin.
Les câbles-grappins de Camille, les pièges-fleurs de Jhin, le dôme électrique de Kennen et la tornade de Yasuo, le bouclier de Karma et l'ultime façon TGV de Sion... ils sont tous en train d'utiliser des compétences du jeu, y'a même des compétences passives avec le bouclier alternatif de Camille (yeux bleus/yeux orange) mais c'est même pas nécessaire de le savoir, c'est juste joli à regarder, le niveau d'animation est fou, le visage de Riven, les poils du gilet de Draven, les détails du champ de bataille...
Et puis vous avez vu, Akali n'est pas juste une rappeuse coréenne, elle botte des culs aussi.
On a absolument pas besoin de savoir que chacun de ses personnages (sauf Riven parce qu'au début elle a pas son épée brisée et Draven parce qu'il en fout pas une) utilise ses compétences de base ou son ultime (celui de Sion est le mieux mis en scène et, pour avoir pas mal joué ce perso en jeu, c'est un enfer, il court en gagnant de la vitesse à la fin c'est un train de marchandises impossible à dévier, t'as pas envie de louper les champions que tu veux percuter, sauf s'ils sont devant un mur), on a pas besoin non plus de connaître les rapports entre Noxus et Ionia (de toute façon Noxus ne réagit à ses voisins que par l'esprit de conquête, ces tarés ne reconnaissent que la force comme critère de pouvoir et de valeur sociale des individus). Suffit juste d'apprécier la mise en scène et d'imaginer ce qui peut expliquer ce qu'on voit à l'écran.
À un moment un peu flou entre la diffusion de la saison 1 d'Arcane et celle de la 2, il a été annoncé que cette deuxième saison serait la dernière et que l'univers de LoL serait exploré dans d'autres séries.
Très vite j'me suis mis à espérer que le royaume de Demacia serait abordé (c'est toujours le cas d'ailleurs), parce que sa société comporte des failles qui seraient très intéressantes dans un récit cohérent – et justement ces failles transparaissent un peu dans une autre vidéo promotionnelle, Warriors.
Les chœurs sont absolument incroyables, je suis trop fan de ce qu'ils ont fait musicalement avec cette vidéo.
Encore une fois, pas besoin de connaître le lore, à fortiori sachant qu'il y a beaucoup plus de champions différents – trois intrigues en fait, l'archéologue Ezreal qui se met dans la mouise et est sauvé par Kai'Sa, fraîchement échappée du Néant dans un exosquelette qui lui a sauvé la vie, Caitlyn et Vi qui empêchent la libération d'Urgot, un homme contrefait devenu machine de souffrance, et donc Demacia.
Demacia c'est le royaume de l'ordre et de la chevalerie, le principal ennemi de Noxus, les gens y sont justes, nobles et méritants, sauf que Demacia, comme la plupart de Valoran en fait, se méfie de la magie au point de l'avoir complètement rejetée et interdite. Ils ont même développé Galio, une énorme statue protectrice destinée à protéger le royaume contre la magie.
Là où ça coince c'est que Luxana Crownguard, jeune noble proche du trône et sœur de Garen, un puissant chevalier... est une magicienne (Lux est aussi un des champions les plus populaires, c'est un peu la mascotte de LoL), et que Silas, un révolutionnaire, a monté autour de lui un secte d'utilisateurs de la magie rejetés par Demacia.
Et encore une fois, le truc génial avec ces vidéos promotionnelles c'est qu'on a pas besoin de connaître le lore de LoL ou le gameplay du jeu pour les regarder, y'a certes des vidéos qui assument beaucoup plus le côté bagarre et les mécaniques du jeu, où on peut reconnaître certaines compétences même si on a jamais joué à LoL, juste en se disant "ah, ça c'est un coup spécial", comme dans A new dawn, mais en général comprendre les références est un bonus appréciable et pas un prérequis incontournable pour la lisibilité de la vidéo, c'est parfait !
Mais du coup, ça rend accro à LoL.
Y'a quelques années, le vidéaste Le Tropeur a dit à propos de l'animé Sword Art Online, dont le récit est absolument immonde, qu'il était partagé parce qu'il avait l'impression d'adorer et de détester cet univers à la fois, avant de comprendre qu'en fait il déteste l'histoire qu'on lui raconte mais qu'il adore la manière dont on le fait.
J'ai l'impression d'être pareil avec League of Legends, j'adore l'histoire qu'on me raconte mais je hais la manière dont on le fait – ou plutôt, dont on ne le fait pas, parce que les champions et leurs compétences dépendent de leur background, mais aussi et surtout de logiques mécaniques, les features de jeu et l'utilisation en combat sont pensés avant le background narratif qui servira à les justifier.
Et en plus, tout ce lore, là, il est pas présent pendant les parties parce que LoL au fond ça reste un jeu où deux équipes de cinq personnages se mettent sur la tronche, y'a ni cinématique ni dialogue à part quelques taunts à l'occasion.
J'adore l'univers de League of Legends, mais je déteste le jeu League of Legends.
...j'ai un problème avec la drogue.
Voir aussi :
I'm still here, vidéo la plus récente que j'ai regardée, qui met en scène le guerrier nordique Tryndamere et son alliée-épouse Ashe face à l'incarnation de la mort Kindred, les anges gardiennes de Demacia Kayle et Morgana (j'l'aime trop cette sorcière, je hais sa sœur mais elle je l'adore) face au fléau Aathrox, et Yasuo faisant du Yasuo (il est noble et bon, mais il s'la pète trop ce gars).
You really got me, vidéo promotionnelle pour Wild Rift, la version mobile du jeu, qui assume complètement son côté "version animée d'une partie de League of Legends", tout en montrant que Jinx est la meilleure pote un peu cinglée de Lux et que Teemo est un enfer ambulant.
- Déconne pas avec les Yordles, une vidéo qui montre que s'ils sont petits, mignons et fluffy, ils sont un peu plus dangereux que des chats (Lulu meilleur support ♥).
- A new dawn, grosso modo le même principe que You really got me, on a l'impression de voir une partie de LoL en animation, mais l'ambiance est plus sérieuse.
- Wild Magic, la vidéo de révélation des deux champions sortis en même temps Xayah et Rakan. Ils sont beaux, ils sont sauvages, et Zed est vraiment la dernière des ordures.
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