Créateur : Seth MacFarlane.
Origine : États-Unis.
Date de diffusion : entre septembre 2017 et avril 2019 sur la Fox aux États-Unis puis dès septembre 2021 sur Disney+ en France et en Suisse.
Nombre de saisons : 3 saisons (soit 36 épisodes).
Genre : science-fiction, comédie.
Vue en VOST.
Interprètes principaux :
Seth MacFarlane : Capitaine Ed Mercer de l'USS Orville.
Adrianne Palicki : Commandeur Kelly Grayson, officier en second.
Peter Macon : Lieutenant-Commandeur Bortus, troisième officier.
Scott Grimes : Lieutenant Gordon Malloy, pilote de l'Orville.
Penny Johnson Jerald : Dre Claire Finn, médecin-chef de l'Orville.
Mark Jackson : Isaac, ambassadeur Kaylon et scientifique de bord.
J. Lee : Lieutenant-commandeur John LaMarr, ingénieur en chef.
Halston Sage : lieutenant Alara Kitan, chef de la sécurité.
La Terre au 25ème siècle. Le capitaine Ed Mercer, après des années à œuvrer fidèlement au service de l'Union des Planètes, reçoit le commandement d'un vaisseau d'exploration, l'USS Orville. Il rencontre très vite ses officiers supérieurs, parmi lesquels un Moclan issu d'une race entièrement masculine et misogyne, une Xelayan douée d'une force surhumaine, ou encore un Kaylon, émissaire d'un peuple de robots qui considèrent inférieures les espèces organiques.
Mais le vrai problème survient quand Ed reçoit le nom de son officier en second : Kelly Grayson, son ex-épouse, dont il a divorcé un an plus tôt après qu'elle l'a trompé avec un alien.
À la base je voulais juste écrire une réaction à ma découverte de cette super série mais en vrai, étant donné le sujet et son contexte de production, c'était impossible de pas évoquer la science-fiction de manière plus générale.
De fait, je connais pas trop le travail de Seth MacFarlane, j'ai vu deux de ses films que j'ai aimés sans plus et dont j'ai trouvé l'humour satirique plutôt forcé, Ted et Albert à l'ouest (....je vais en reparler !). C'est seulement en consultant sa page wikip' pendant que je regardais The Orville que j'ai appris qu'il avait créé pas moins de deux des plus grandes séries animées satiriques, American Dad et Les Griffin (oubliez Les Simpson et South Park, elles sont devenues des institutions poussiéreuses obsédées par leur propre mythologie). C'est également en consultant la page wikip' de The Orville que j'ai appris que Seth MacFarlane était un grand fan de Star Trek depuis son enfance et avait toujours rêvé de faire sa propre série dans cet univers et franchement, ça se voit !
Le truc, heureusement, c'est que ça n'a pas eu lieu et que The Orville est apparue à la place, parce qu'il y a un principe qui prévaut dans ce genre de situation : "les fous dirigent l'asile." C'est la formule utilisée pour décrire le fait qu'une œuvre culturelle a été reprise après le retrait (ou le décès) de ses créateurices au profit de fans qui sont devenus les nouveaux décideurs.
Concrètement le problème qui se pose c'est que, bah déjà on entre dans le domaine des fanfictions institutionnalisées (j'ai rien contre les fanfictions mais elles ont tendance à manquer de recul critique par rapport à l'univers de base) et partant de là, les nouveaux décideurs ne connaissent peut-être pas les enjeux narratifs ou le lore aussi bien que les personnes qui ont créé un univers précis, et enfin, ils se montrent souvent incapables de traiter leur objet de façon légère ou irrévérencieuse, ils prennent tout très au sérieux.
L'une des illustrations les plus évidentes de ce principe est la reprise par Disney de l'univers Star Wars. Une longue vidéo du Cinéma de Monsieur Bobine¹ revient sur la genèse de Star Wars et surtout de la relation entre Luke Skywalker et Dark Vador, mettant en lumière que pendant très longtemps, voire jusqu'à aujourd'hui, George Lucas était la seule personne au monde à connaître tous les secrets et détails de l'univers Star Wars.
Du coup, les décideurs de Disney, Kathleen Kennedy en tête, sont dans l'expérimentation perpétuelle (et ça se voit), voire dans la création d'incohérences narratives, et traitent Star Wars avec beaucoup, beaucoup trop de sérieux. Une courte vidéo extraite du Graham Norton Show, tirée d'une interview de Mark Hamill, Daisy Ridley, John Boyega et Gwendoline Christie, révèle ce que beaucoup de gens férus de Star Wars savaient déjà, à savoir que l'épisode 4, à sa sortie, se voulait héritier narratif de la SF kitsch de Flash Gordon que personne ne prenait au sérieux ("goofy", c'est le mot qu'utilise Hamill pour décrire le script qu'on lui a donné à lire, et "goofy" en plus d'être le nom original de Dingo, ça veut dire "maladroit, absurde, ridicule"), à commencer par ses créateurs.
De leur côté, les gens de Lucasfilms/Disney sont décidés à pondre des films et des séries sur un ton très sérieux pour flatter l'univers avec lequel ils ont grandi, sans jamais le remettre en question ni SE remettre en question (et vu la succession de leurs échecs, ça se voit).
Au passage, ça montre leur manque total d'imagination parce qu'ils sont incapables d'envisager un récit qui ne cocherait pas toutes les cases du cahier des charges : Jedi, Sith, sabres-laser, Skywalker, République, Empire. Je vais répéter ce que j'ai vite évoqué dans mon dernier article sur le genre du post-apo mais : un drame social avec des droïdes, une comédie romantique avec des Twi'lek, un polar noir dans les bas-fonds de Coruscant, une fable écologique sur Felucia, un film d'horreur dans les sombres forêts de Kashyyyk, un conte pour enfants sur Naboo avec des Gungans, cet univers offre des dizaines de possibilités, et y'a plus de créativité dans un seul film Avatar que dans toute la licence Star Wars depuis son rachat par Disney !
Dans le genre "on est des gros fanboys sans aucune imagination", ces abrutis pondent cas d'école sur cas d'école. Ils ont littéralement une galaxie entière sous la main, et on dirait que cette galaxie n'a jamais rien vécu en dehors d'une période de genre 60 ans.
Et du coup, parce qu'il crée une série originale et pas une extension de la licence Star Trek, Seth MacFarlane est libre de s'émanciper de l'existant pour poser un univers "à la manière de" tout en s'arrêtant sur les critiques et thématiques sociétales tout à fait contemporaines de The Orville, la série, c'est-à-dire les années 2010, ce qui le place tout de même ironiquement dans la lignée de Star Trek dont il est si fan.
À ce titre, j'aime souvent dire (surtout pour énerver les fans de Star Wars ♥) que Star Trek c'est de gauche, et Star Wars c'est de droite, et j'ai l'impression que plein de gens s'en rendent pas compte alors que c'est évident. L'alignement gauche-droite d'une œuvre culturelle ne se décèle pas uniquement par les thèses et les doctrines qu'elle exprime (par exemple le MCU c'est complètement de droite tendance interventionnisme américain et suprémacisme), mais également dans les thèmes et les personnages qu'elle met en jeu.
- Star Trek, ça parle d'exploration spatiale et de découvertes culturelles et scientifiques avec de multiples races dans des équipages soudés, et de temps en temps y'a de grands enjeux et de la guerre (bon après j'ai vu que les trois films du reboot, c'est pas un échantillon représentatif). Les personnages principaux sont des explorateurs, des scientifiques, des ingénieurs ou des pilotes, certains avec des grades, mais dans une flotte d'exploration (Starfleet) au service de la paix.
- Star Wars, ça parle de pouvoir politique, de complots, de guerre, de Fédération du Commerce, de République Galactique et d'Empire, y'a des robots de combat et une armée de clones commandée en secret à un laboratoire clandestin, et les personnages principaux sont des moines-guerriers dotés d'un pouvoir surnaturel qui les distingue des gens normaux et qui pour certains ont hérité ce pouvoir par le sang, des soldats ou des politiciens (y compris dans la trilogie originale hein, des rebelles ce sont par définition des combattants qui mènent une lutte politique).
Je vois pas comment on peut arriver à une autre conclusion, Star Trek est construit autour de thèmes chers à la gauche et Star Wars explore les dynamiques politiques et sociétales de la droite, n'en déplaise à ces débiles de fans pour qui Star Wars c'est pas politique sauf quand Disney met des femmes, des Noirs et des Arabes dedans (Daisy Ridley, Kelly Marie Tran, John Boyega, Riz Ahmed... bon ok ces pignoufs ont surtout un problème avec les femmes, ils n'ont pas volé leur réputation de pire communauté de fans du monde ; dans un monde où League of Legends existe c'est impressionnant, mais au moins les baltringues de LoL ne sortent pas du jeu, alors que les trouducs de Star Wars sont partout).
C'est une planète de gros mascus qui ont érigé la misogynie en doctrine d'État, dont l'industrie principale est l'armement et qui font des tests sur le terrain n'importe où n'importe quand.
...ça se voit que Seth MacFarlane est pas fan d'industrie, d'armes et de masculinisme ou... ?
Seth MacFarlane – qui pour l'anecdote a publiquement soutenu le socialiste Bernie Sanders pour la présidentielle américaine de 2020 – assume complètement dans The Orville ses engagements progressistes, avec une certaine neutralité même, puisque le matriarcat intransigeant est traité avec le même recul critique (voire la même critique tout court) que les sociétés patriarcales.
Dans l'univers de cette série existent le suprémacisme, le fondamentalisme religieux, l'obsession belliqueuse, et tous sont traités avec la même rigueur humaniste, les mêmes convictions pacifistes et la force armée nécessaire pour les combattre – on cherche à préserver la paix mais on est pas chez les Bisounours et on sait se défendre au besoin.
Mais The Orville n'est heureusement pas qu'une série de SF qui assume complètement son côté gauchiste. Si au début elle se cherche un peu en consacrant les trois premiers épisodes à un personnage chacun, elle trouve très vite son rythme en posant des enjeux plus importants et un univers d'une grande profondeur.
On apprend ainsi à connaître différentes races extraterrestres, dont les spécificités sont à l'occasion utiles au récit ("Alara vous pouvez m'ouvrir ce bocal de cornichons svp ?"), ainsi que les rapports diplomatiques avec l'Union (les Moclans sont des gros connards et les Krills... c'est compliqué) et les relations au sein de l'équipage. À ce dernier titre, les rapports interpersonnels, soit la base d'une bonne série, sont établis, approfondis et réécrits sur les trois saisons de The Orville. On pourrait croire que les personnages ou les situations sont archétypales, comme la relation d'Ed et Kelly, qui doivent naviguer entre leur travail à la tête du vaisseau et leur divorce tendu, mais les évolutions narratives parviennent vite à dépasser les modèles initiaux.
Qui plus est, un peu comme dans la célèbre "mission d'exploration de 5 ans" dans la série originale Star Trek, l'Orville est un vaisseau qui voyage beaucoup (malgré pas mal de retours sur Terre dans les saisons 2 et 3), si bien qu'il est un lieu de vie pour beaucoup de monde, avec des civils, des familles, des temps de repos et des vacances, tout ça est présent à l'écran et j'adore.
Il y a clairement, en fait, dans The Orville un côté sitcom avec des situations souvent assez légères, d'autant que l'humour vient naturellement de situations réalistes, que pourrait vivre le public de la série – un quiproquo entre deux personnes, la difficulté d'élever un ou des enfants, des relations amoureuses...
Clairement il ne s'agit pas d'un fuckin' ours en peluche beauf et vulgaire qui se met à parler, ni d'un western dans lequel le réalisateur s'efforce de dépeindre l'absurdité à tout instant. Ouais l'humour de Ted et d'Albert à l'ouest ça m'a soûlé, je dois être trop rationnel et en plus j'aime les westerns réalistes (mon préféré c'est Appaloosa d'Ed Harris), mais ces deux films n'ont aucune subtilité dans leur écriture (j'avais dit que j'en reparlerais).
Dans cette série y'a toujours plein de figurants dans le vaisseau, qui font leur vie autour des persos principaux, y'a toujours des trucs à voir à l'arrière-plan, on sent que cet univers est tangible, vivant, qu'il ne tourne pas juste autour des récits narrés dans chaque épisode. C'est la différence entre récit et narration, ce qu'on nous raconte et ce qui existe au-delà.
(et je regrette ce qu'ils ont fait du personnage de Charly, d'ailleurs)
Je trouve, toujours au sujet de l'écriture, que le format de la série, avec des saisons courtes et des épisodes longs (ceux de la saison 3 atteignent 1h15/20), permet d'éviter les fillers pas très intéressants, un écueil courant dans ce genre narratif (coucou Stargate SG1 (au passage si vous vous posez la question, dans l'univers des Star, Gate est de droite, plus modérée et consensuelle que Wars, mais trop américaine et patriote pour être de gauche comme Trek)), et de se recentrer sur l'évolution des personnages et la construction d'une intrigue principale.
Pour ma part, j'en suis venu à trouver très intéressants et à adorer les personnages d'Isaac (dont l'interprète est absolument brillant, parce que son jeu dénué d'émotion pourrait être raté ou insipide mais non, il arrive à exprimer une curiosité et une incompréhension sincères avec un visage très neutre, j'adore), Claire, Talla (la meuf badass ♥) et même Charly dans la saison 3. Mon seul regret c'est Gordon Malloy, j'apprécie assez l'acteur Scott Grimes, que j'ai découvert dans la brillante Band of Brothers, mais il n'a ici que du conventionnel à jouer, à une exception près (et une exception dont je trouve la résolution un peu facile).
D'ailleurs, ce format plutôt court fait que je pourrai vite revoir la série à l'occasion pour bien me remémorer certains épisodes, même si au premier visionnage j'ai déjà noté quelques préférences, notamment pour deux occurrences où l'équipage de l'Orville se réjouit – à juste titre – de faire de la vraie exploration en découvrant des mondes totalement inconnus – rappelant cela dit la règle fondamentale de l'Union des Planètes, la non-ingérence dans les sociétés pré-spatiales (inspirée de la Directive Première de Starfleet dans Star Trek, qui interdit d'intervenir sur des mondes en voie de développement).
Ce qui est super en plus c'est que, bon déjà les planètes visitées ne sont pas des copies de la Colombie-Britannique comme dans les séries Stargate, je sais que "les Goa'uld ont terraformé les mondes pour les adapter à leurs esclaves humains" mais à un moment c'est un running-gag, ensuite dans The Orville les mondes ont une raison narrative de ressembler à ce qu'ils sont. Genre ce vaisseau errant qu'on découvre au début de la saison 1, il est MAGNIFIQUE et très bien conçu.
(par contre apparemment la planète la plus magnifique est interdite parce que peuplée de dangereux aliens sanguinaires qui sacrifient les étrangers à un dieu-raton-laveur)
L'écriture est d'ailleurs assez équilibrée, puisque les épisodes sont souvent partagés entre enrichissement de l'univers par de nouvelles infos ou anecdotes et réflexion frontale sur certaines thématiques sociétales. Les épisodes ne sont d'ailleurs pas construits autour d'une seule intrigue, mais souvent autour de deux, avec des persos qui vivent d'autres trucs pendant que l'emphase est placée sur le gros problème du moment.
À ce titre, faut être lucide la série n'est évidemment pas parfaite – avec des intrigues parfois prévisibles (y'en a une c'est complètement Alien le huitième passager et CLAIREMENT écrire un épisode "réalité alternative" en modifiant un élément clé du background des personnages et l'intituler "The road not taken" c'est dans le cahier des charges de la SF, j'ai vu ça dans Stargate ET dans The Orville), un peu moins intéressantes, parfois redondantes ou, dans mon cas, un personnage qui me sort par les yeux et donc je pensais être débarrassé avant qu'il ne revienne pour un motif plutôt artificiel.
Mais faut aussi admettre que l'univers est cohérent et inventif, y'a rarement des trucs inexplicables, généralement quand tu cherches le pourquoi ou le comment d'un truc, tu le trouves assez facilement (tout le contraire de la série que je regarde en ce moment X_X).
Côté critique de société, c'est intéressant parce que ce la série aborde des thématiques très actuelles, et qui me sembleraient plutôt forcées dans autre chose qu'une utopie SF dans un futur lointain (ou Forever mais c'est cheaté comment cette série est parfaite) – je passerais mon temps à me demander si les producteurs font du washing alors que là, bah, c'est l'humanité dans 400 ans...
Assumant pleinement un principe de base de la SF, dépeindre l'avenir pour réfléchir sur le présent, The Orville aborde tour à tour l'identité de genre et la transidentité, la conscience de soi et des autres, le rapport entre intérêt personnel et bien commun..., et même des critiques frontales comme le racisme, le sexisme et la misandrie, les sociétés de crédit social (vous savez quand tout le monde note tout le monde en permanence et où tu peux être socialement exclu si tu as une mauvaise moyenne.... système qui existe en Chine) ou les fakenews, en particulier dans le cadre de la communication politique (ce qui est extrêmement actuel et extrêmement préoccupant).
Ah oui, au cas où on pourrait être leurré : les structures politiques dans The Orville ne sont pas communistes, on s'est débarrassés du capitalisme productiviste et du consumérisme mais on reste dans une forme de démocratie fédérale et libérale avec un conseil central constitué de représentants de chaque planète membre de l'Union. Comme dans, euh... Star Wars...
vaisseau humain (l'Orville) vs vaisseau moclan #LaSubtilité |
D'ailleurs, ça vaut aussi pour les costumes. Alors y'a certes les Vulcains locaux, qu'on va appeler Xelayans, des gens très intelligents et très cultivés qui se spécialisent dans trois choses : un mépris très prétentieux pour l'armée et l'Union des Planètes (une de leurs membres est considérée comme la teubée d'une famille de génies parce qu'elle a choisi de servir sur l'Orville), une force physique incroyable grâce à la forte gravité de leur monde natal (à ce titre j'aime beaucoup le fait qu'ils ne soient pas spécialement musclés puisque leur force vient d'une spécificité de leur monde et pas d'un usage intense de leur musculature), et des meufs absolument magnifiques – dont deux sont donc chefs de la sécurité sur l'Orville et clairement ma préférée c'est la deuxième ♥
D'ailleurs, je range aussi ça dans les défauts de The Orville : à un moment dans la troisième saison, les deux personnages se rencontrent et y'a un bref dialogue entre les deux qui sous-entend que l'une est clairement là en remplacement de l'autre et pour garder son fauteuil bien chaud en attendant son retour. J'ai trouvé ça très méprisant pour le personnage et très paresseux en termes d'écriture et je serais très déçu si, dans une éventuelle saison 4, cette idée de merde était exécutée par les scénaristes et Seth MacFarlane.
Non et puis on va pas se mentir, Robert Picardo c'est un excellent choix de casting pour un père de famille un peu réac doublé d'un alien méprisant envers l'humanité. Il jouait déjà un bureaucrate super chiant dans les séries Stargate et il m'a fallu un bon moment pour l'apprécier dans Atlantis ^^
Yaphit est aussi très drôle, très sympa, et c'est un excellent ingénieur. |
Et blob pour Yaphit parce que lui il a pas besoin d'uniforme, c'est un Gélatineux.
D'ailleurs à ce propos, je trouve les races extraterrestres vraiment classes, leur forme est logique et encore une fois c'est intuitif : les Krill ont la peau blanche parce qu'ils ne s'exposent pas au soleil qui est nocif pour eux, les Moclans sont taillés comme de grosses brutes mascus, le président de la Terre est un alien, y'a quelques séquences de Conseil de l'Union des Planètes, c'est trop stylé.
Je vous avoue que je suis très fan du design des Krills, le personnage de Telaya avec ses yeux noirs et sa moue boudeuse me rappelle toujours Nebula dans l'excellentissime trilogie Gardiens de la Galaxie.
Ajoutez à ça quelques guests très appréciables (Liam Neeson et Charlize Theron que Seth MacFarlane a côtoyés dans Albert à l'ouest, Robert Knepper vu dans Prison Break, Victor Garber vu dans la série Alias, Robert Picardo vu dans les franchises Stargate et Star Trek, et Rob Lowe j'ai adoré, c'est complètement une refonte de son personnage de Parks and Recreation ^^), et vous avez la formule équilibrée d'une excellente série de SF, divertissante mais écrite avec profondeur et subtilité, jolie et bien composée. Certaines scènes de bataille spatiale, dans la saison 3, ont une dimension de space opera dramatique qui met carrément la honte à Star Wars et c'est bien fait pour Disney.
En bref : The Orville est la meilleure découverte que j'aie faite depuis longtemps. Elle s'est presque instantanément hissée parmi mes séries préférées (aux côtés de Forever, House of the Dragon, Travelers et... Stargate SG1 et Atlantis), tant par son esthétique simple et efficace que par son écriture. Elle propose à l'occasion une critique frontale des problèmes de notre société (la valeur des individus fondée sur l'image personnelle, le capitalisme productiviste, les normes de genre...), mais toujours avec intelligence, c'est-à-dire au service du récit et du lore. Franchement une référence que je vous recommande !
Voir aussi :
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