Geek Contest n°2 : Nos amies les bêtes.

Eh... eh... y'a un nouveau Geek Contest ♥
Don Kavaliero nous parle maintenant des animaux, incontournables êtres poilus, écaillus et plumus de la culture depuis des milliers d'années (non, je ferai pas de vulgarisation historique sur les animaux ^^), qui trouvent logiquement leur place dans notre paysage audiovisuel actuel.

Je rappelle, parce que c'est que la seconde fois, les règles du Geek Contest : un thème, cinq réponses. Le thème, c'est donc Kavaliero qui le lance, et les réponses doivent comporter :
 - un jeu vidéo
 - un film
 - une série
 - un livre
 - un personnage célèbre ou un objet.
Et des animaux. Pour le Geek Contest numéro 2 il faut donc des animaux. Alors j'en ai trouvé. Voilà :



1. Jeu vidéo : la série Crash Bandicoot.

J'aurais pu placer beaucoup de jeux vidéo, ou des jeux très différents, mais vous le verrez dans ce Geek Contest - et vous le savez si vous me connaissez un peu - je m'intéresse surtout au côté personnages conscients, ici des animaux. Pas de Skyrim, de Monster Hunter ou de Paraworld, dans lesquels les animaux sont des ressources, des moyens, et pas vraiment des entités pensantes. Et ne parlons même pas de Pokémon, parce qu'il paraît que réduire des animaux en esclavage pour les faire combattre dans un équivalent institutionnalisé des combats de chiens clandestins, c'est trop cool, franchement je pige pas que personne s'insurge contre le propos des Japonais.
Par contre, dans la série Crash Bandicoot, bah malgré les apparences, ce sont des animaux. Des mutants, modifiés par ce ptit taré de Neo Cortex, et uniquement des espèces endémiques de l'Océanie, puisque l'archipel Twin Sanity se trouve dans le Pacifique.

Le bandicoot, c'est un rongeur, on a aussi un crocodile cynique (Dingodile), un Koala benêt (Koala Kong), un kangourou déjanté (Ripper Roo), et même un Potorou, encore un marsupial, qui prend la forme d'un hommage aux films de bandits et de mafia avec Pinstripe et son Tommy Gun. Bref, je trouve très drôle et très spirituel que sous les dehors d'un cliché narratif (le savant fou), Naughty Dog ait pu bâtir une série sur un cadre spatial et une faune assez méconnus du public occidental, avec au passage des gags et de la plate-forme bien classe.


2. Film : Zootopia.

J'hésitais avec Avatar, le film de la faune extraterrestre la plus cool de l'univers, parce que l'écologie c'est sympa, mais bon, Zootopia est plus pertinent.
Déjà, c'est le meilleur Disney de tous les temps, avec un humour délirant qui parle aux grands comme aux petits, des références culturelles intéressantes (Foot Locker, Apple, Starbucks, Lehmann Brothers, le Parrain... mais aussi les autres Disney), un sous-texte omniprésent et percutant, des personnages bien écrits et finalement une portée sociétale aussi novatrice que brillante à l'égard de notre réalité actuelle.

Et puis surtout, même s'il ne met en scène que des mammifères, bah Zootopia est extrêmement riche visuellement. La ville elle-même comporte un désert, une jungle, une banquise, un quartier de rongeurs et un autre d'affaires, c'est super éclectique.
Mettez par-dessus des gros herbivores totalement formatés par le système et qui encouragent la discrimination des opprimés, les petits, des carnivores qui sont étiquetés raclures en puissance même quand ils essaient de faire le bien, un lion paternaliste qui gouverne avec bienveillance en mangeant ses sujets (encore, après Le roi lion, vu que dans Zootopia le problème alimentaire est évoqué 0% du temps et qu'à aucun moment il n'est dit que les carnivores sont devenus végétariens, juste "civilisés"), la révolte contre le système qui vient d'en bas et un intrigue de pouvoir qui se fonde sur le racisme de la majorité (si vous avez l'impression d'y voir le FN ou même les Blancs discriminer les racisés, c'est normal), et vous avez la meilleure satire politique de notre société contemporaine de toute l'histoire de l'animation O_O
Zootopia quoi, la crème de la crème.


3. Série : My Little Pony : Friendship is magic.

J'aurais pu citer également Fullmetal Alchemist (mais les chimères ça compte pas vraiment et Alexander le chien... bon.), Game of Thrones (mais les dragons sont en réalité des vouivres, et les direwolves ont été presque exterminés pour des raisons de budget) ou encore Pushing Daisies, avec Digby le chien ressuscité, mais je l'ai déjà cité la dernière fois ^^

Et en plus les ponies ont des animaux de compagnie. La relation de chacune à son "pet" est mise en valeur dans quelques épisodes et c'est trop mignon ^^

Bref, MLP c'est délirant, bon, j'ai pas regardé depuis un bail, je m'étais arrêté à la saison 4, mais encore une fois, on a affaire à de l'animation truffée de références pour les petits comme pour les grands (avec parfois de l'art ou des célébrités directement évoqués), de l'humour souvent très fin et des personnages bien écrits dans lesquels le public peut se reconnaître assez facilement - moi c'est  Twilight Sparkle la geek rationnelle et un peu maniaque qui adore les livres.
L'animation et les musiques sont aussi très sympa, l'écriture plus subtile qu'on pourrait le croire (genre Zecora qui parle toujours en rimes), et un univers qui semble ne pas manquer de cohérence à mesure que la série avance.

Ouais, faut vraiment que je reprenne le début de la saison 4 moi.


4. Livre : Le vent dans les saules, Kenneth Grahame et Michel Plessix.

Je rappelle, déjà ^^, que j'ai écrit en les découvrant un commentaire comparé de ce magnifique roman et de son adaptation en bande-dessinée. Le vent dans les saules, daté du tout début du XXème siècle, c'est une histoire simple et paisible, celle d'une rivière autour de laquelle s'affairent de nombreux animaux parmi lesquels Taupe, Rat, Loutre, Blaireau et Crapaud, dans un ensemble aussi bucolique qu'adorable.

C'est, je pense, une histoire que tout le monde devrait lire sous un format ou un autre - ou les deux, tant qu'à faire - déjà parce qu'elle est courte, ensuite parce qu'elle est représentative d'un courant de pensée et littéraire qui n'est presque plus représenté, celui des petits plaisirs du quotidien, manger et passer du temps avec ses amis, de la permanence, de la vie à la campagne rythmée par la nature bref, de l'absence de conflits ou tensions quelconques. Et en plus Michel Plessix a réalisé des planches magnifiques pour adapter Kenneth Grahame. Franchement, lisez.


5. Un objet : le Beagle.

Le Beagle, c'est le navire sur lequel un certain Charles Darwin a fait le tour du monde, en passant par le Pacifique et les Galapagos, pour étudier les différenciations des espèces animales en fonction de leur milieu naturel, ce qui l'a amené à penser que les animaux évoluaient selon les contraintes, qu'ils descendaient d'ancêtres moins spécialisés, et que l'Humain n'était qu'un animal évolué parmi les autres, non une création de Dieu.
Le Beagle, c'est l'appareil grâce auquel a pu être établi l'un des principes de biologie-zoologie les plus importantes de l'histoire de l'humanité et de la Terre elle-même : la Nature influe sur ce qui la compose. A l'échelle du millier ou du million d'années, des mécanismes physiologiques et naturels transforment les milieux pour leur donner une spécificité qui répond aux besoins locaux.

R.T. Pritchett, Le HMS Beagle dans le détroit de Magellan, 1900, reproduction du frontispice d'une édition de 1890 de l'ouvrage de recherche de Charles Darwin.

Sans cette adaptation, la faune et la flore planétaires seraient uniformes, tous les animaux seraient identiques parce qu'issus des mêmes organismes monocellulaires qui sont à l'origine du vivant. Sans cette adaptation, la faune et la flore planétaires seraient incapables de répondre aux défis que sont la modification de l'environnement naturel, des forêts, des océans, des reliefs, la pollution globale et les migrations de populations animales.
Bref : c'est l'adaptation qui autorise toutes les espèces planétaires, et donc la Terre, à survivre aux conneries que l'humanité aura semées d'ici à son extinction. Et en tant qu'écolo, je trouve ça parfait.

Sinon, le Beagle, c'est aussi un petit chien, trop mignon, qui ressemble à un terrier ou un chien d'eau, et la raison pour laquelle je trouve Charles Darwin génial, c'est parce que l'un de mes rêves est d'adopter un beagle et de l'appeler Charlie. Ouais, ce sera cool.


Bref, voilà, des animaux, d'autres animaux, encore des animaux, je parlais de dinosaures y'a pas très longtemps, j'adore les animaux, je les aime, je pourrais en parler pendant des heures, ou vivre dans un earthship au milieu de la nature, avec des hérissons dans mon jardin et des oiseaux sauvages pour me réveiller le matin. La pensée globale c'est trop bien, les animaux et la nature aussi. Soyez écolos, les enfants, ou bientôt vous ne serez plus ♥