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2.10.17

Geek Contest n°7 : tout se passait bien, QUAND SOUDAIN....


Nous sommes le premier lundi du mois et, cette fois-ci, pratiquement le premier jour du mois ! On y était presque ! Cela dit, le mois de janvier 2018 commence par un lundi ! Kavaliero, prépare ton article post-réveillon ! ^^
Bref, vous commencez à avoir l'habitude, en début de mois, on se retrouve pour le Geek Contest, le concept participatif de Kavaliero l'homme au chapeau (tiens j'ai une idée, je vais désormais essayer de trouver, une fois par mois, une rime en -o pour notre concepteur bloguesque ^^), alors en bon participant qui aime réfléchir à ses centres d'intérêt culturels, je participe !

Pour la 7ème édition (et sûrement pour la dernière fois vu que je l'avais pas fait pour la 6), un rapide résumé pour ceux qui n'ont toujours pas assimilé le concept ou qui débarquent (bienvenue à vous !), le Geek Contest c'est un thème imposé suivi d'un jeu vidéo, un film, une série, un livre et un personnage célèbre ou un objet. La pertinence en 5 points donc.
Et pour la version du chiffre porte-chance, le thème c'est donc, PLOT-TWIST.... les retournements de situation ! C'est parti !



Jeu vidéo : Borderlands : the pre-sequel.

Comme son nom l'indique, Borderlands 3 est en fait "Borderlands l'épisode d'avant-après". C'est-à-dire que, s'il place son cadre APRÈS Borderlands 2 (ce qui en fait une séquelle), il raconte la vie de l'ancienne Assassin de la Lance Écarlate Athéna depuis qu'elle a quitté les premiers Chasseurs de l'Arche (Roland, Lilith, Mordecai et Brick) à la fin de Borderlands 1 (ce qui en fait une préquelle du 2).
En gros, le jeu est un flash-back qui permet de nombreuses révélations et découvertes.
Comme on pourrait s'y attendre, Handsome Jack, le tyran d'Hyperion alors déjà tué par les Seconds Chasseurs de l'Arche (Axton, Maya, Salvador, Zero, Gaige et Krieg), qui est aussi le meurtrier de Roland, Sanguine, Héléna Pearce, un grand nombre d'habitants de New Haven et des gens d'Hyperion (entre autres), est au cœur de ces révélations.


Et là, PLOT-TWIST, le psychopathe mégalomaniaque à tendance totalitaire se révèle être... un héros, un vrai. Avec des valeurs et tout.
Vous le savez peut-être pas, alors je le dis : j'ADORE les personnages de méchants, en particulier quand ils sont bien écrits, quand ils ont des défauts, un passé, une psychologie, qu'ils sont faillibles.
Et c'est exactement ce qu'on a avec Jack : il souffre du Complexe du Messie, il a protégé des innocents en risquant sa propre vie face au colonel Zarpedon et à la Lost Legion, il s'est démené pour défaire les tyrans qui persécutaient ou menaçaient les habitants de la lune Elpis, bref il a fait exactement ce qu'aurait fait un Chasseur de l'Arche. Au passage, il s'est attiré ma sympathie et mon affection, parce que maintenant je sais pourquoi, dans Borderlands 2, il considère Lilith et ses potes comme des terroristes nocifs.

Film : Les mondes de Ralph.

Les mondes de Ralph, mon Disney préféré de tout l'univers (parce que j'adore son style visuel, sa narration, ses personnages et le fait qu'il parle de jeux vidéo avec respect) est aussi, je l'ai dit dans cet article, un Disney qui aurait pu se passer de Grand Méchant unique. Son intrigue, construite sur un anti-héros, aurait pu se suffire à elle-même sans opposant nommé et incarné.
Ce qu'a fait Moana, en fait (oui, spoiler, dans Moana y'a pas de méchant ^^).


Au lieu de ça, on a droit à une écriture brillante et pleine de suspense où, quand on découvre le méchant pour la première fois (parce que je compte plus combien de fois j'ai adoré Wreck-it Ralph), on est genre "ah bah putain O_O".
Encore une fois, j'adore les Méchants bien écrits, ou dans le cas présents, les Méchants qui ne ressemblent pas à des Méchants, qui proposent des justifications qui les éloignent, en apparence, de ce qu'ils sont. Ceux qui ont vu Les mondes de Ralph comprendront, y'a un dialogue notamment entre Ralph et le Méchant autour d'un troisième personnage... ptain c'est brillant O_O
Plot-twist : le méchant, c'était ce type auquel on n'aurait jamais pensé !


Série : Stargate SG1 et Atlantis.

L'une (Atlantis) était une spin-off de l'autre (SG1) il n'est guère surprenant de voir ce mécanisme narratif, que je vais aborder, être intégré dans les deux.
Vous connaissez plus ou moins le pitch, même sans avoir vu la série : Stargate raconte l'histoire d'une branche secrète de l'US Air Force puis, dans Atlantis, d'une opération civile internationale, qui a vocation d'explorer des planètes lointaines grâce à un téléporteur, et qui se rend vite compte que la galaxie est dominée par un empire féodal monolithique et impitoyable. Enfin ça c'est dans SG1, dans Atlantis c'est une race de prédateurs qui se nourrissent de la vitalité humaine et qui pompent littéralement l'énergie de leurs proies pour les tuer.

"Ça vous dit on devient alliés au lieu de bêtement se faire la guerre ?"
Mec, ton existence entière repose sur le fait de manger des humains XD C'est comme si le loup proposait une alliance aux moutons XD

Dans les deux cas, d'une part parce que l'existence de la Stargate doit rester secrète, et donc le projet Stargate aussi, et dans l'autre parce que les héros sont des pionniers dans une galaxie lointaine, les Terriens sont largement en désavantage numérique et technologique. Ils se battent à un contre dix millions et font preuve pour survivre des grandes qualités d'une humanité idéalisée : l'astuce, la patience, le sens de la diplomatie, la créativité technique. Si bien qu'à terme, ils tiennent en échec des ennemis beaucoup plus forts qu'eux.
PLOT-TWIST : quelle surprise quand les Goa'ulds et les Wraiths, dans leurs séries respectives, débarquent chez les humains qu'ils voulaient asservir et exterminer en mode "bon, et si on négociait là ? Parce qu'en fait on pourrait être alliés, vous savez." Que quoi ? o_O
Spoiler : dans un cas ça marche, dans l'autre non. Et le plus drôle, c'est ce ce sont les mangeurs d'humains qui sont les plus aptes à collaborer ^^ Des Méchants qui sont changeants, imprévisibles, et parfois des alliés de circonstance, ça aussi c'est un truc que j'aime !


Livre : Block 46.

Block 46, dont j'ai déjà parlé ici, est un livre de la géniale Johana Gustawsson, auto-désignée comme "une Marseillaise mariée à un Suédois qui vit à Londres". Pour l'avoir rencontrée dans la librairie de mon ami Olivier, je sais qu'elle est drôle, gentille et qu'elle a beaucoup de conversation.
Passionnée d'histoire et de polars, elle a donc d'abord écrit Block 46, puis Mör, mettant en scène à chaque fois le duo d'enquêtrices Alexis Castells, biographe des tueurs psychopathes, et Emily Roy, profileuse de Scotland Yard.


Block 46 c'est donc l'histoire d'une série de meurtres en Suède, dont les fondements et les origines remontent à la Seconde Guerre mondiale : parmi les personnages se trouve en effet un rescapé de la Shoah, qui a travaillé pour un médecin nazi - avec ce que ça suppose d'expériences chelous sur cobayes humains - qui aurait émigré vers la Suède après avoir échappé aux camps d'extermination.
Le plot-twist intervient très tard dans l'histoire et il m'a laissé pantois tellement il est brillant, imprévisible et machiavélique. [spoiler] Pendant tout le livre, écrit à la fois du point de vue des héroïnes et du tueur, on pense que celui-ci est le rescapé de la Shoah corrompu par le nazi et devenu fou, alors qu'en fait, le prisonnier était un héros de la résistance tué par le nazi qui usurpé son identité, et tout au long de l'histoire, ce dernier s'était fait passer pour son ancien détenu... [fin de spoiler]


Personnage célèbre : Natasha Romanoff.

(je  tiens à signaler que, vu l'évidence de certains personnages plot-twist, j'ai choisi d'en sélectionner 3 pour ce Contest, au cas où l'un des trois serait déjà cité par d'autres participants. Les deux autres concurrents de ma liste étaient le Joker dans l'univers de Batman et Lord Baelish aka Littlefinger dans Le trône de fer/Game of Thrones)
J'ai écrit dans cet article que contrairement à ce qu'on pourrait croire, un univers apparemment homogène et répétitif (comme celui du projet Avengers) peut être extrêmement riche et varié pourvu que les auteurices donnent à leurs personnages suffisamment de traits particuliers, de background et de convictions spécifiques. Le personnage de Natasha Romanoff est totalement emblématique de ce style d'écriture narrative.

"Un nouveau contrat ? Attends 2 secondes Phil, je conclus le précédent et je suis dispo ! 
(...) C'est bon, alors, raconte, la mission ?"

De fait, la Veuve Noire est une de ces trouvailles que j'adore dans la fiction : les électrons libres. Après Sherlock Holmes, défini par Sir Arthur Conan Doyle lui-même comme un "détective-consultant" et James Moriarty, présenté au moins dans la série Sherlock comme un "criminel-consultant", Natasha Romanoff est ce que j'appellerais une "espionne-consultante". Comme les deux personnages précédents, elle vend ses compétences, ainsi qu'elle le dit clairement à Loki dans Avengers.
Au début, elle bosse sous contrat avec le SHIELD pour surveiller et évaluer Tony Stark (dans Iron Man 2), puis pour recruter Bruce Banner (dans Avengers, alors qu'elle était déjà en pleine mission solo en Russie), et enfin pour donner dans l'antiterrorisme international dans Captain America : Winter Soldier. Puis elle a contribué à démonter HYDRA et à neutraliser Ultron, et on la croirait revenue sous contrat avec le nouveau SHIELD (dans Avengers 2)... mais en fait elle rejoint les Vengeurs de Captain America... attendez, elle rejoint que dalle, puisque c'est de sa propre initiative qu'elle décide de signer les Accords de Sokovie, s'opposant de fait à la faction de Steve Rogers... qu'elle aide à fuir Berlin avec Bucky Barnes pour poursuivre le Colonel Zemo (dans Captain America Civil War).

Si t'as cru qu'elle changeait tout le temps d'allégeance, t'as mal cru. En fait elle a jamais fait allégeance à personne.

Plot-twist : en fait l'assistante de direction était une espionne pour le SHIELD et contre le SHIELD, pour les Vengeurs, contre les Vengeurs et contre l'ONU.
En fait Natasha Romanoff fait ce qu'elle veut quand elle veut, et elle choisit elle-même ses causes et ses employeurs. La définition même d'une mercenaire, sur laquelle une intrigue changeante peut subir des retournements de situation absolument N'IMPORTE QUAND.


Voilà, on arrête de se casser les neurones sur les plot-twists intempestifs ^^
Le Geek Contest n°7 est terminé, et la prochaine fois on parlera... de chapeaux.
Putain mais sérieux, de chapeaux quoi !! Ce nouveau thème ça ressemble à un délire personnel de Kavaliero, qui adore les couvre-chef, et c'est du n'importe quoi XD C'est pas un mécanisme narratif, c'est pas un élément de mise en scène, c'est juste un détail visuel, allez trouver des livres ou des films qui placent un chapeau au centre de leur intrigue, ptain XD

Je sais pas, moi si j'avais créé le Geek Contest et que je voulais y mettre un délire personnel, j'aurais mis le steampunk ou les dragons ! Choisir comme thème le chapeau, c'est comme faire un Geek Contest sur les ceinturons, les nuages ou les revolvers : quelle est la baise ?!?
Allez, bonne semaine et à plus tard ! Culturez-vous !

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